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Christian Lazaridès

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D’Agrigente à Piscorsine

 (Voyages dans les entrailles spirituelles de la Terre)

Un souvenir qui remonte de loin…

« (…) Une fois, il lui demanda où elle avait pu se trouver lorsqu’elle était une petite fille d’environ huit ans. Elle dit : ‘À Breslau’ ; il secoua la tête. Six mois plus tard, il le lui demanda à nouveau, car il avait voulu lui laisser le temps de réfléchir. Et alors le souvenir monta en elle, qu’elle était allée se promener avec sa gouvernante dans le Wiener Wald1 et que là, elle avait croisé un homme jeune, qui la regarda avec des yeux merveilleux. Il la connaissait donc, et il était heureux de la voir. (…) » (Monica von Miltitz, Mitteilungen aus der Anthroposophischen Arbeit in Deutschland, Johanni 1966, S.123-124)

« Il » c’est Rudolf Steiner (1861-1925), et « Elle » c’est la comtesse Johanna von Keyserlingk (1879-1966).

Si, à ce moment-là, Johanna von Keyserlingk (née le 26 mars 1879) a environ 8 ans, c’est que cela s’est passé vers 1887. Rudolf Steiner (né le 25/27 février 1861) avait, quant à lui, environ 26 ans, et en effet il vivait alors à Vienne, voire encore à Brunn am Gebirge (à une quinzaine de kilomètres au sud de Vienne). Steiner est au terme de la première phase (1883-1887), viennoise, de son travail sur les écrits scientifiques de Goethe et il est déjà l’auteur d’un livre, son premier livre, Bases épistémologiques de la vision du monde goethéenne [Grundlinien einer Erkenntnistheorie der Goetheschen Weltanschauung, mit besonderer Rücksicht auf Schiller (Zugleich eine Zugabe zu Goethes «Naturwissenschaftlichen Schriften» in Kürschners «Deutsche National-Litteratur»), Berlin und Stuttgart, 1886] (GA 2).

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