« L’élévation jusqu’à un état de conscience suprasensible ne peut partir que de la conscience diurne éveillée ordinaire. […] Grâce à la discipline lui sont donnés les moyens qui la font sortir de cette conscience. […] Il s’agit que l’âme s’adonne à des représentations bien déterminées. Ces représentations sont de celles qui, par leur nature, exercent une force d’éveil sur certaines facultés cachées de l’âme humaine. »
« Si l’on considère les éléments symboliques figuratifs de la méditation de la Rose-Croix, ceux-ci, les roses rouges et la croix noire, sont certes issus du monde des objets sensibles, mais c’est le méditant seul qui se crée lui-même de cette façon une image totalement nouvelle et qui accomplit leur combinaison sous la forme pleine de sens du symbole de la Rose-Croix. Ce symbole devient alors le point de départ d’étapes ultérieures du chemin méditatif. »
Si on ne laisse pas ce qu’on vient de décrire se limiter à une représentation abstraite, cela devient une idée « évolutive » ressentie de façon vivante. C’est alors tout un monde de sentiments et de sensations, qui se lève en nous […] Ce n’est que grâce à des expériences intérieures de ce genre que l’âme peut développer en elle des forces puissantes, pour que dans son être le plus intime – dans cet être qui tombe autrement sans connaissance lorsqu’elle se retire du monde extérieur – elle puisse s’illuminer de conscience.