Dionysos et la conscience du moi
PREMIÈRE CONFÉRENCE, Munich, 18 août 1911
La religion originelle de l'humanité, mère de l'art et de la religion. La voie de la science de l'esprit, sans la mystique ancienne ni la science moderne. Perséphone, représentante de l'ancienne civilisation basée sur la clairvoyance; Iphigénie, représentante de l'intellectualité offerte en sacrifice à la religion. L'insertion de ces deux figures dans la vie de l'esprit contemporaine par Goethe et Édouard Schuré. Déméter et Éros. Luna, Astrid et Philia, filles de Déméter. - Remerciements aux participants à la représentation du Drame d'Éleusis.
DEUXIÈME CONFÉRENCE, 19 août 1911
Déméter comme déesse fécondante dans la nature et la naissance de sa fille, Perséphone, dans l'âme humaine comme force de clairvoyance. Le rapt de Perséphone par la densification du corps physique, par Pluton. Le retrait dans les sanctuaires des Mystères de l'action morale des dieux à travers les forces de la nature. L'action des forces d'Éros sur le corps jeune, de Déméter sur le corps vieillissant. La métamorphose des corps physique, éthérique et astral depuis l'époque postatlantéenne par le corps éthérique : la triple Hécate. La triple métamorphose des corps dans les trois premiers septénaires de l'homme. - L'apparition du Christ dans un corps physique pour l'éveil des forces de clairvoyance. Son apparition sous forme éthérique à partir de ce siècle. La tâche du Maïtreya Bouddha.
TROISIÈME CONFÉRENCE, 20 août 1911
Correspondances entre le macrocosme et le microcosme: arc-en-ciel, éclair, tonnerre, nuages - corps astral, Zeus; tempête, ouragan, mouvements de la mer, intempéries - corps éthérique, Poséidon; dureté terrestre - corps physique, Pluton. L'expérience occulte du corps physique comme impression d'âpreté, celle du corps éthérique comme sentiment de bien-être en union avec l'environnement, du corps astral comme sentiment de peur. Relation entre les forces de ces trois corps et du moi, représentées par un pentagramme et son cercle exinscrit.
QUATRIÈME CONFÉRENCE, 21 août 1911
Dionysos, représentant des forces du moi en l'homme. - Les anges, guides de l'humanité de la civilisation égyptienne, les archanges pour celle de la civilisation perse, les archées pour celle de la civilisation de l'Inde. Action des anges à travers les prêtres et les rois, non par une incarnation propre. - Anges retardataires s'incarnant comme héros et oeuvrant comme obstacle, retardant l'évolution. L'action dans notre civilisation des anges ayant progressé en prenant l'impulsion du Christ en eux: ils aident à saisir le spirituel. L'action de ceux des anges ne l'ayant pas acceptée: dans le matérialisme. Le sens profond de la vie du Christ dans le corps de Jésus de Nazareth: surmonter totalement la nostalgie des scories terrestres lors de l'existence jupitérienne. En opposition avec cela, la nostalgie de Lucifer envers les scories de l'ancienne Lune brillant sous la forme de l'astre Vénus.
CINQUIÈME CONFÉRENCE, 22 août 1911
Les dieux grecs, anges restés en arrière sur la Lune, êtres lucifériens qui traversent sur terre la suite de leur évolution. Comment les Hébreux anciens élevaient le regard vers Yahvé en tant qu'esprit ayant avancé. L'incarnation des dieux grecs sur l'Atlantide et leur action ultérieure à partir du cosmos sur le développement des corps physique, éthérique et astral. Yahvé, créateur de la conscience du moi. La confluence des deux courants dans l'impulsion du Christ. - La préparation de la conscience du moi par l'ancien Dionysos. Sa mise en pièces l'entrée de la conscience du moi en chaque homme. Son coeur sauvé par Athéna-Pallas, sauvetage d'une conscience universelle par l'intellect saisissant l'image du monde. Les pulsions inférieures égoïstes enfouies dans le corps et l'aspiration au monde spirituel dépassant cet état. Le jeune Dionysos comme corrélat cosmique de nos forces du moi intellectuelles. Sa campagne à travers l'Asie pour répandre la civilisation intellectuelle lors de son incarnation terrestre. Son action continuant jusqu'à l'époque contemporaine.
SIXIÈME CONFÉRENCE, 23 août 1911
On ne peut percevoir le moi que chez soi-même dans le monde physique. On peut percevoir le corps physique chez tous les hommes, mais comme mâyâ, sa réalité étant seulement perceptible par la clairvoyance dans le dévachan. Le sentiment de honte d'Adam et Ève après la chute dans la matière. La nécessité du péché originel pour le développement du moi. Dionysos et sa suite comme arrière-garde des hommes atlantéens encore dépourvus de moi, et l'éveil de la conscience du moi par Dionysos.
SEPTIÈME CONFÉRENCE, 24 août 1911
Les dieux supérieurs, représentants des merveilles du monde; Dionysos, représentant de l'âme pensante. La signification du cerveau comme miroir de l'activité de l'âme elle-même. La voie intérieure vers le « Connais-toi toi-même! », vers Dionysos. Nécessité, dans ce but, du langage différent de la science de l'esprit. - Dionysos sous sa forme physique et sous sa forme spirituelle dans les Mystères. La réincarnation de Dionysos et de son maître Silène en Platon et Socrate.
HUITIÈME CONFÉRENCE, 25 août 1911
La véritable connaissance de soi, une épreuve de l'âme. La vue de sa propre insuffisance. L'apparition de la disharmonie chez l'homme au cours de l'évolution depuis Saturne. La densification du corps éthérique vers le physique à l'époque lémurienne. Les dieux supérieurs, représentations des dieux inférieurs actifs dans la terre, l'eau et l'air. L'éthérisation du sang, fondement pour la connaissance du monde. Le sacrifice du Christ sur le Soleil, son apparition en reflet chez Yahvé et son apparition terrestre.
NEUVIÈME CONFÉRENCE, 26 août 1911
Le schème éthérique de l'homme à l'époque prélémurienne. I:action des hiérarchies supérieures sur lui, à partir de la Terre à l'époque lémurienne par la formation des forces du taureau, aux débuts de l'époque atlantéenne par celle des forces du lion. Les âmes-groupes restent en arrière à chaque stade. L'action des forces de l'oiseau, à partir du haut, à l'époque atlantéenne tardive. L'harmonisation des forces dans le corps humain, les poils et les plumes. Le sphinx. Le courant du haut purifié sous l'image de la colombe lors du baptême dans le Jourdain. L'union de ce courant avec le corps éthérique fluant du coeur au cerveau. Le courant du corps astral montant du coeur retenu dans la tête. Son rapprochement avec l'astralité extérieure. L'aura et les vêtements. L'aura du moi retenue au coeur, son rapprochement avec le moi macrocosmique. - Épreuves de l'âme surgissant lorsqu'on est devant de nouveaux prodiges de l'univers.
DIXIÈME CONFÉRENCE, 27 août 1911
La progression du sentiment d'étonnement vers l'explication des phénomènes du monde par des images dans la Grèce ancienne, par des formes liées à l'entendement aujourd'hui. Les deux voies de l'âme : vers les lointains de l'univers, où elle se tient devant le néant, et vers sa propre intériorité où elle se heurte aux pulsions égoïstes densifiées. Surmonter le néant, d'une part, et fégoïté, d'autre part, par (impulsion du Christ. L'union de la pensée et de la volonté au-delà du néant et l'égoïté. «Crainte et compassion » (catharsis) dans le drame grec. La nécessité des épreuves de l'âme comme chemin vers les manifestations de l'esprit.