Vers un renouveau de la pédagogie
Conférence du 21 avril 1920 en pdf
Les 14 conférences de ce volume ont été faites en 1920 devant un groupe d'instituteurs de l'école publique. Á l'aide d'exemples concrets, Steiner explique comment l'enseignant sera de plus en plus appelé à devenir un "médecin de la culture". Ses conseils sont aujourd'hui plus d'actualité que jamais.
Première conférence, Bâle, 20 avril 1920
Introduction : science de l'esprit et pédagogie moderne. La science de l'éducation au XIXème siècle en référence à la pédagogie de Herbart ; rapports sociaux chaotiques malgré des principes pédagogiques irréprochables. La nécessité d'une transformation de la science éducative en un art éducatif. Les éléments constitutifs de l'être humain et leur développement, présentés par rapport à la formation de la dentition dans le premier septénaire et au développement du langage dans le deuxième septénaire. L'observation du psychospirituel oeuvrant dans le corporel et de la métamorphose des forces : le rapport entre la représentation et la volonté et la formation de la dentition et du langage.
Deurième conférence, 21 avril 1920
La tripartition de l'être humain La différence entre la science conventionnelle et la science de l'esprit. La tripartition de l'homme du point de vue corporel, psychique et spirituel. La tripartition corporelle en rapport avec la vie de l'âme : l'homme neurosensoriel et l'activité de représentation, l'homme rythmique et le ressentir, l'homme métabolique et le vouloir. Nerfs " sensitifs " et nerfs " moteurs " : la théorie moderne au service du matérialisme. Le rapport du ressentir avec les processus circulatoires dans l'expérience musicale ; le mouvement du liquide céphalorachidien. L'organisation de l'âme : penser, ressentir, vouloir. La signification de la sympathie et de l'antipathie pour la vie de l'âme humaine. Les trois éléments du spirituel : veiller, rêver, dormir. La signification du sommeil pour le sentiment du Je.
Troisième conférence, 22 avril 1920
La connaissance de l'homme comme fondement de la pédagogie Connaissance consciente de l'homme à la place de l'ancienne connaissance instinctive (par exemple chez Pestalozzi et Diesterweg) comme fondement nécessaire de la pédagogie. Remarques critiques sur l'image de l'homme dans les sciences et dans la psychologie ; la non-prise en compte du processus formateur. Le rapport du psycho-spirituel avec le physique-corporel : la force formatrice d'organes du psycho- spirituel. Exemples : images rémanentes des impressions visuelles ; résurgence des représentations-souvenirs ; la formation de l'organe du coeur comme conséquence de la circulation sanguine en opposition avec la conception moderne courante du " coeur-pompe " ; la rate en rapport avec le " spleen ". Les principes éducatifs du premier septénaire (imitation) et du deuxième septénaire (autorité) vus sous ce rapport.
Quatrième conférence, 23 avril 1920
L'éducateur comme créateur du contenu de l'âme humaine dans l'avenir La mise en activité de l'entendement devenu passif et abstrait par la production intérieurement vivante de concepts relevant de la science de l'esprit. Sur l'application erronée de la loi fondamentale de biogénétique (Haeckel) par rapport au développement psycho-spirituel de l'homme. Les vestiges corporels de la phylogenèse dans la vie embryonnaire. Les vestiges psycho-spirituels dans les expériences intérieures venant avec l'âge ; notre endormissement à leur égard. La lente régression du parallélisme entre les développements physique et psycho-spirituel, de l'époque de l'Inde antique à notre civilisation actuelle. Le dépérissement actuel, à l'âge de 28 ans, de la vie intérieure de l'esprit éveillée par le biais du développement corporel.
Cinquième conférence, 26 avril 1920
Quelques éléments sur le programme éducatif L'école Waldorf de Stuttgart. La fécondité d'une connaissance vivante de l'homme. La métamorphose des aptitudes particulières à travers les âges de la vie. Les théories sur la formation du langage : La théorie du " ding-dong " et la théorie du " ouah-ouah ". L'enseignement de l'écriture. Le développement de l'intellect par l'adresse corporelle. L'enseignement des travaux manuels. Les principes éducatifs des trois phases du deuxième septénaire ; la signification de l'autorité. Ernst Mach et la signification du développement de l'imagination chez l'enfant ; le rôle des contes. " L'individualisation " des élèves malgré l'importance des classes à travers l'action juste de l'enseignant. Le changement dans la physionomie de l'enfant vers la 9' année. L'union de l'enseignant avec sa classe.
Sixième conférence, 28 avril 1920
L'enseignement de l'eurythmie, de la musique, du dessin et de la langue Exercices utiles pour les enfants faibles. La signification des images pour l'âme. L'enseignement des langues étrangères. Le plan scolaire des premières classes ; l'artistique comme point de départ. Les rôles distincts des cours de gymnastique et des cours d'eurythmie. Le renforcement de l'initiative volontaire à travers l'eurythmie ; quelques mots sur l'actuelle paralysie générale de la volonté. L'intériorisation sur le plan des sentiments à travers la musique. A propos du dessin d'enfant ; le chez l'artiste grec et le " ressenti de soi " chez le petit enfant ; le dessin qui part de l'intellect. L'enseignement de la langue ; le rapport intime entre les expériences du sentiment et le dialecte. L'introduction de la grammaire. Le renforcement de l'initiative volontaire : un devoir pour l'éducation.
Septième conférence, 29 avril 1920
L'éducation et le problème de la formation des enseignants L'éducation morale et religieuse. La trop grande importance accordée à la pensée d'immortalité face à celle de prénatalité. L'intellect comme quelque chose qu'on apporte avec soi, la volonté comme quelque chose à développer dans la vie. La nécessité de l'alternance entre humour et gravité : extension et resserrement du psycho-spirituel. La préparation intérieure de l'enseignant ; le dépassement des états subjectifs et personnels dans l'enseignement ; la préparation méditative. La relation personnelle de l'enseignant à l'élève comme fondement à l'élaboration de l'âme intime et du vouloir. Le phénomène de la faiblesse de la volonté : les conceptions intellectuelles des parents comme cause possible. L'interaction entre penser, ressentir et vouloir
Huitième conférence, 3 mai 1920
L'enseignement de la zoologie et de la botanique de la 9 à la 12 année Les trois phases du deuxième septénaire. L'acquisition d'un sentiment juste du monde. L'idée de Nietzsche sur la vie des Grecs par opposition à la représentation aujourd'hui courante du " monde comme paradis ". La distinction entre le monde et le Je à partir de la 9' année comme condition pour commencer à enseigner l'histoire naturelle. L'observation du règne animal vu comme un homme déployé en éventail (Oken) ; l'étude du règne végétal dans son rapport avec la vie annuelle de la Terre.
Neuvième conférence, 4 mai 1920
Dialecte et langage littéraire. Processus du souvenir La " mise en valeur " du dialecte à l'école ; le rapport plus étroit avec le langage des enfants parlant un dialecte. Ressentir et vouloir en tant que fondement du dialecte, acte de représentation en tant que fondement du langage littéraire. L'élément musical et l'élément plastique du langage. La grammaire comme aide pour l'éveil de la conscience. Les phrases impersonnelles. Développer un ressentir pour le génie de la langue. L'action d'une intelligence inconsciente en l'homme en rapport avec un cas cité par la psychanalyse et avec l'apprentissage du langage. L'instinct du langage apporté par l'enfant et le développement conscient du sentiment du style. La naissance du corps éthérique lors de la seconde dentition. Sur les processus du penser et du souvenir. La naissance du corps astral à la puberté ; le développement du ressentir et du vouloir autonomes. L'autorité et l'amour. L'association des représentations comme danger pour une formation adéquate du jugement.
Dixième conférence, 5 mai 1920
Synthèse et analyse en l'être humain et dans l'éducation La matière de l'enseignement comme moyen éducatif. L'action libératrice, éveillante de l'analyse ; l'action contraignante, endormissante de la synthèse. Les conceptions qui décomposent le monde (exemple de l'atomistique) comme conséquence d'une activité analytique insuffisante dans l'enfance. La différence entre compter et calculer. L'activité d'analyse en référence à l'enseignement de l'écriture et du calcul. À propos de la méthode dans l'enseignement du langage et du chant: partir de l'activité naturelle. La nécessité pour l'enseignant de s'intéresser au monde actuel. Le développement futur du langage d'un caractère phraséologique à un état pénétré d'esprit, avec divers exemples ; le dialecte et la phrase. La position particulière de la langue allemande
Onzième conférence, 6 mai 1920
L'élément rythrnique dans l'éducation L'éducation de la capacité de jugement. Conséquences d'une formation prématurée du jugement : juger par le biais du corps et non par celui de l'âme. La perte générale du sentiment du rythme vers 1850. L'éveil (monde extérieur) dans l'élément graphique, le rêve (monde intérieur) dans l'élément musical. La relation aux rêves : être attentif non pas aux contenus, mais aux états psychiques. L'élément mélodique en tant qu'élément musical proprement dit ; l'élément mélodique dans le langage. La prise en compte de l'inconscient dans l'éducation. Les causes d'une orthographe déficiente, par exemple une écoute approximative. Les processus d'endormissement et d'éveil dans la conversation ; sur l'écoute. L'enseignement vers la 12 année; les sciences naturelles et l'histoire. Sur l'enseignement de la religion ; l'école Waldorf n'est pas l'école d'une certaine conception du monde.
Douzième conférence, 7 mai 1920
L'enseignement de l'histoire et de la géographie La méthodologie de l'enseignement de l'histoire en référence à l'époque grecque : la mise en relation avec ce qui existe encore d'elle actuellement ; la présentation d'une époque comme un tout. L'élaboration de représentations universelles à l'époque grecque, de la dignité de l'homme et de l'humain en général à l'époque romano-chrétienne, et de la vie volontaire et économique à l'époque actuelle. L'étude symptomatologique et non causale de l'histoire ; la transition progressive de représentations concrètes à des représentations abstraites avec quelques mots en exemple. Les événements extérieurs comme témoignages de processus intérieurs : la transition de l'historique au religieux et à la géographie. Le renforcement de la mémoire. Parler et respirer, Sur l'usage de la main gauche.
Treizièrne conférence, 10 mai 1920
Le jeu de l'enfant Schiller sur " l'instinct de jeu ". Le jeu et le rêve. Le jeu de l'enfant dans le premier septénaire : la métamorphose de l'aspect individuel du jeu en jugement autonome après la 21ème année. Le jeu dans le deuxième septénaire (la sociabilité, le " vouloir être quelque chose ") comme préparation au troisième septénaire. L'intellectualité unilatérale de la psychologie moderne exposée en rapport avec la conception de Robert Zimmermann, adepte d'Herbart. Caractériser au lieu de définir comme point de départ pour des concepts vivants. L'enseignement de la géométrie : former des concepts intérieurement mobiles, développer le sentiment de l'espace par des jeux de mouvements et des configurations d'ombres. Le dessin comme moyen pour l'enfant de raconter.
Quatorzième conférence, 11 mai 1920
Points de vue supplémentaires et réponses aux questions Notions élémentaires sur le calcul des fractions et la " leçon de choses ". Le développement chez l'enfant d'une représentation de la vie pratique comme objectif d'un art de l'éducation pénétré par la science de l'esprit lors du deuxième septénaire. Sur l'origine de la nervosité. Les dents de sagesse comme reste de la force de représentation liée au corps. Remarques critiques sur la question de trouver sa " juste place " dans la vie. Du rapport entre entendre et voir en lien avec l'orthographe. La mise en activité réciproque de la volonté et de l'intellect par une éducation correcte. " Robinson ", le prototype du philistin. La question de la nature bonne ou corrompue de l'homme ; la nécessité de préserver son essence bonne par nature grâce à une activité intérieure. Éduquer comme acte de guérir.
Réponses aux questions
Discours d'introduction à des représentations d'eurythmie 15 mai 1920 et 16 mai 1920