Théosophie (La)
Introduction à la connaissance suprasensible du monde et à la destination suprasensible de l'homme
À ce livre écrit en 1904 Rudolf Steiner a expressément voulu donner le caractère d'une introduction. Grâce à une observation très précise de l'homme, Steiner fait apparaître méthodiquement les différents constituants de la nature humaine, depuis le corps physique jusqu'aux différents éléments suprasensibles de son être. Partant de la réalité de la biographie humaine, il fonde une compréhension moderne de la réincarnation et du Karma. Par là, cet ouvrage se place au coeur de la démarche anthroposophique. La traduction, issue d'un long travail avec cette oeuvre, suit avec fidélité et précision la pensée de l'auteur.
L'éditeur
On peut dire que "La théosophie" est le livre qui, à l'aube du XX' siède, pose les premiers éléments d'une science de l'esprit. Steiner l'a en effet conçu comme un éveilleur de la vie de l'esprit, et non comme une somme de révélations. Il souhaitait qu'on lise ce livre autrement qu'on lit d'autres livres : en élaborant par soi-même chaque phrase. C'est en effet à chaque lecteur d'en expérimenter par lui-même le contenu et d'apporter à ce texte au style mathématique et sobre, d'où l'émotion et la chaleur sont volontairement absentes, sa propre chaleur et sa propre émotion.
Raymond Burlotte
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Sommaire
- Repères (R. Burlotte)
- Á propos de la nouvelle édition (1922)
- Á propos de la neuvième édition (1918)
- Á propos de la sixième édition (1914)
- Á propos de la troisième édition (1910)
- Introduction
- La nature de l'homme
- I. L'entité corporelle de l'homme
- II. L'entité psychique de l'homme
- III. L'entité spirituelle de l'homme
- IV. Corps, âme et esprit
- Réincarnation de l'esprit et destinée (Réincarnation et karma)
- Les trois mondes
- I Le monde de l'âme
- II. L'âme dans le monde de l'âme après la mort
- III. Le pays des esprits
- IV. L'esprit au pays des esprits après la mort
- V. Le monde physique et ses rapports abev la pays de l'âme et celui des esprits
- VI. Des formes-pensées et de l'aura humaine
- Le sentier de la connaissance
- Remarques et compléments
../ On ne saurait souligner assez fortement combien il est nécessaire que celui qui veut développer ses facultés supérieures de connaissance prenne sur soi le sérieux travail de la pensée. Il faut le souligner avec d'autant plus d'insistance que beaucoup de personnes qui veulent devenir " voyantes " méprisent littéralement ce travail sérieux, plein d'abnégation, de la pensée. Le " penser ", disent-ils, ne peut de toute façon m'être d'aucun secours ; ce qui compte c'est la " sensation ", le " sentiment " ou autres choses semblables. À cela il faut répondre que personne ne peut devenir un " voyant " au sens supérieur (c'est-à-dire véritable) s'il n'a pas d'abord pénétré par son travail dans la vie des pensées. Chez beaucoup de gens un certain goût du confort intérieur joue là un rôle fâcheux. Ils ne prennent pas conscience de ce goût du confort intérieur parce qu'il se revêt d'un mépris à l'égard du " penser abstrait ", de la " vaine spéculation ", etc. Mais c'est justement méconnaître le penser que de le confondre avec le fait de dérouler le fil de pensées vaines, abstraites. Ce " penser abstrait " peut facilement tuer la connaissance suprasensible ; le penser plein de vie au contraire peut en devenir le fondement. Il serait, certes, beaucoup plus confortable que l'on puisse accéder à la faculté supérieure du voyant en évitant le travail de la pensée. C'est précisément ce que beaucoup voudraient. Mais il faut pour cela une fermeté intérieure, une sûreté de l'âme à laquelle seul le penser peut conduire. Car autrement on ne parvient guère qu'à une succession d'images vacillantes, à un jeu de l'âme qui est source d'une confusion où plus d'un trouve certes son bonheur, mais qui n'a rien à faire avec une véritable pénétration dans les mondes supérieurs. /..
Rudolf Steiner