Ciel (le). l'enfer et le problème du mal
A l'heure actuelle, l'âme humaine, captive du matérialisme, ne peut que se désoler face au mal qu'elle voit partout. Le matérialisme, en effet, rejette le monde spirituel et, avec lui, la seule lumière qui permettrait d'éclairer l'énigrne du mal. Dans ces conférences, Steiner aborde la question du mal a la lumière des réalités de l'esprit. Il indique un chemin de connaissance qui peut aider chacun à saisir, en se développant lui- même, de nouvelles forces morales.
L'enfer - Berlin, 16 avril 1908 in Ga 56
Extrait de : « La chanson de la cloche » de Schiller. Le royaume d’Ormuzd et celui d’Ahriman. Le « Nifelheim » et le « Muspelheim » de la mythologie nordique. « La divine comédie » de Dante et le « Faust » de Goethe deux œuvres gigantesques mettant en scène les forces du bien et les forces du mal. Francesco Redi et sa conception du vivant. Pour comprendre ce qui se développe chez l’enfant à partir de l’embryon, il faut tenir compte d’un élément psychospirituel. L’affirmation selon laquelle le génie serait héréditaire. Les quatre éléments constitutifs de l’homme pendant le sommeil et la mort. La traversée du Kamaloka après la mort. L’homme à travers les vies terrestres successives. Deux forces s’opposent en l’homme durant l’existence, une qui entrave son évolution et une autre qui le fait avancer.
Le ciel - Berlin, 14 mai 1908 in Ga 56
Le concept de « ciel ». Auguste Forel et sa conférence : « La vie et la mort ». Haeckel, tout à fait imperméable à la science de l’esprit. L’homme, durant son évolution traverse de nombreuses incarnations. « Comment parvient-on à des connaissances des mondes supérieurs ? », ouvrage capital pour comprendre comment développer ses sens supérieurs. Le monde physique tire son essence du monde spirituel. Après la mort, entre deux incarnations, l’homme se trouve plongé dans un univers suprasensible. Un sentiment de félicité emplit l’homme dans l’au-delà grâce aux progrès, aux fruits emportés de sa dernière existence. Les personnes qui éprouvent une forte sympathie l’une pour l’autre doivent en chercher l’explication dans leurs vies antérieures. Aujourd’hui, les vrais rêveurs sont ceux qui ne voient de réalité que dans le monde physique. Le principe de l’entropie par Carnot. La tâche de la science de l’esprit dans la culture d’aujourd’hui.
La conscience morale et l'étonnement Breslau, 3 février 1912 in Ga 143
L’étonnement et la conscience morale sont comme éteints lorsque nous rêvons. L’étonnement prend racine dans la Grèce antique. La conscience morale est apparue lorsque l’homme perdit sa clairvoyance atavique. C’est parce qu’il a vécu dans un monde spirituel avant sa naissance que l’homme est capable d’étonnement même pour un fait du quotidien. Le rêve nous montre par sa nature qu’il est un héritage d’une époque où nous ne connaissions ni la conscience morale et ni l’étonnement. Le périple de l’homme entre la vie et une nouvelle naissance. Dans le monde spirituel, les concepts prennent vie. La conscience morale peut à certains moments nous empêcher de trouver le sommeil. L’étonnement et la conscience morale, deux preuves de l’existence du monde suprasensible. Les personnes qui savent facilement s’étonner pour les petites choses de la vie sont plus enclines que les autres à atteindre l’anthroposophie. D’où vient le fait que certains êtres humains préfèrent parcourir leur vie sans se poser de questions ? Depuis le XXe siècle, certaines personnes sont capables de percevoir en image les compensations karmiques de leurs actes. Ne pas s’adonner à une vie spirituelle aura à l’avenir des conséquences très graves.
Le problème du mal - Berlin, 15 janvier 1914 in Ga 63
Quelle est l’origine du mal ? Les stoïciens et la question du mal. Saint Augustin et R. J. Campell, deux points de vue similaires sur la signification du « mal ». Plotin et l’idée du bien et du mal. Le Ki et le Ri du penseur japonais Nakae Toju. Comment Hermann Lotze aborde le concept de « mal ». La « Théodicée » de Leibniz. Jakob Böhme et sa vision intérieure de Dieu. Pour avoir un regard juste sur le problème du mal, il faut être en mesure de sortir de son corps, d’être en relation avec son être psychospirituel. L’égoïsme est le fondement du mal humain. Les deux caractéristiques de l’âme humaine. Le mal est un bien qui n’est pas à sa place. Philipp Mainländer un esprit prisonnier dans les filets du matérialisme.
Les fondements de l'éthique - Berlin, 12 février 1914 in Ga 63
Les paroles de Schiller : « Ce que la plante est sans le vouloir, tu le seras en voulant ! ». L’impératif catégorique de Kant. Les fondements de l’éthique selon Schopenhauer. Les impulsions morales proviennent du monde spirituel. L’homme a en lui la faculté de pouvoir à partir d’exercices intérieurs s’élever vers un monde spirituel. Les trois degrés de connaissance spirituelle. Comment s’exprime le monde spirituel ? Le vécu moral se transforme en processus spirituel. L’homme et les impulsions d’amour et de haine dans le monde astral. L’élévation dans les mondes spirituels en étant dénué de sens moral. Le grade du héros dans les anciennes écoles des Mystères. L’ordre moral selon Fichte. Goethe, sur la source de la vie morale.
Extrait :
"... L'homme a toujours en lui une force qui le fait avancer et une autre qui le freine et le retarde. [...] Vous pouvez observer jusque dans les détails comment ces forces de progrès et ces forces retardatrices combinent leurs actions. Considérez par exemple l'oeil humain. C'est la lumière qui a créé l'oeil. Mais, en le créant, elle a forcément entravé le développement de l'organisme et les processus vitaux qui avaient précédé. Du fait que, dans un passé extrêmement lointain, la lumière a agi sur le corps humain, l'oeil a pu en être extrait, mais pour cela, cette lumière a dû d'abord réfréner la force de croissance qui, sinon, se serait développée dans une autre direction. Ce n'est qu'après une action prolongée de ces autres forces que l'oeil a pu devenir un organe apte à favoriser un nouveau progrès. Cet exemple vous montre que les obstacles, les forces qui font recu- ler, sont essentiels et nécessaires. Il y a un profond mystère derrière le fait que, dans la vie, les forces qui nous font progresser doivent coopérer avec celles qui nous freinent. Or il peut arriver que l'homme maintienne un équilibre entre ces deux sortes de forces, mais il se peut aussi que, dans une vie, il s'attache complètement aux forces qui le freinent. Alors que ces forces qui n'apparaissent que dans le corps physique devraient être un moyen pour progresser, il se peut que l'homme les considère comme un but en soi, comme une chose qui a une existence pour elle-même. S'il le faisait vraiment, son âme et son esprit s'excluraient eux-mêmes de toute possibilité de progrès. Il tomberait hors de toute évolution. Cette perspective extrême se tient devant nous. Qu'adviendrait-il après la mort, lorsqu'il faut que l'homme transporte son existence dans le monde psychospirituel ? Il n'apporterait avec lui, dans ce monde psychospirituel, qu'une dépendance insurmontable, un lien invincible avec le monde physique sensible. Ce souvenir s'attacherait àlui et lui pèserait alors comme du plomb. Cet élément matériel endurci, transposé dans le spirituel, l'être humain l'introduirait dans le monde spirituel. L'homme serait indissolublement lié aux forces qui le freinent et l'empêchent d'évoluer. Nous avons là l'idée du séjour en enfer ! Dans le monde spirituel, cela devient le supplice du damné, même si cela correspondait peut-être, dans l'existence sensible, à une jouissance constamment assouvie. "