Bases de la pédagogie
Première conférence, Dornach, 23 décembre 1921
Histoire du Mouvement anthroposophique. Trois phases: I. Mouvement religieux théorique, associé à la Société théosophique. 2. Effort pour entrer dans le domaine de l'art. Le Goethéanum. 3. Applications pratiques dans tous les domaines: social, pédagogique, scientifique
Deuxième conférence, 24 décembre 1921
La pensée moderne est scientifique et intellectualiste. Spencer. L'actuelle vision du monde est impuissante à expliquer l'être humain. L'intellectualisme n'a pas prise sur la réalité. Les hommes ne sont plus que de grosses têtes.
Troisième conférence, 25 décembre 1921
Darwin. Haeckel. Du Bois-Reymond. Les limites de la connaissance. Contradiction entre l'intellectualisme et le rousseauisme. La pensée moderne doit étendre ses recherches à la vie du sommeil et du rêve. La connaissance de l'homme, base de la pédagogie.
Quatrième conférence, 26 décembre 1921
Notre esprit doit se mouvoir aussi librement dans le temps que dans l'espace: dans l'instant présent, voir le passé et l'avenir. L'animal passe directement de l'enfance à la vieillesse; l'homme se caractérise par une longue période intermédiaire. Anomalies: sénescence précoce, enfance prolongée. Imagination, Inspiration, Intuition se développent à partir des qualités propres aux trois âges de la vie: fraîcheur et vitalité, pensée claire, don de soi.
Cinquième conférence, 27 décembre 1921
La perception spirituelle doit être aussi libre et intense que la perception sensorielle. Rapport entre l'Imagination et la création artistique, l'Inspiration et l'idéal moral, l'Intuition et le sentiment religieux. Interaction du psycho-spirituel et du corporel-physique. Troubles causés par un appel excessif ou insuffisant à la mémoire; les ongles longs.
Sixième conférence, 28 décembre 1921
Santé et maladie. Tripartition de l'organisme humain; entre le pôle neuro-sensoriel et le pôle métabolique et moteur, le rythme respiratoire et circulatoire. Seule, une pensée mobile peut appréhender l'homme dans sa totalité. La sagesse inconsciente de l'enfant. Le maître doit faire alterner l'activité de la tête et celle des membres.
Septième conférence, 29 décembre 1921
Les moins de sept ans. Jusqu'à la seconde dentition, le corps éthérique est occupé à modeler l'organisme. Certaines de ses forces s'en libèrent vers deux ans et demi (tête), vers cinq ans (thorax), vers sept ans (métabolisme et membres). Avant deux ans et demi, l'enfant apprend à marcher, parler. Imitation de tout ce qui, autour de lui, est pensé, ressenti, accompli. Vers deux ans et demi, apparition de la mémoire et de l'imagination. Les jouets. Vers cinq ans, sentiment de l'autorité.
Huitième conférence, 30 décembre 1921
L'École Waldorf : emploi du temps. Le cours principal. Les langues étrangères. Le travail manuel. Cette pédagogie est une méthode et elle se fonde sur l'anthroposophie. L'enseignant doit être un artiste qui développe instinct et sens pratique. Les cours de religion. La discipline. Les langues anciennes. L'après-midi, gymnastique, eurythmie, cours artistiques. L'office dominical. Les bulletins.
Neuvième conférence, 31 décembre 1921
L'enfant de six à neuf ans: les rythmes respiratoire et circulatoire s'intensifient. L'enfant édifie sa musculature et son squelette en musicien; tout son être vibre comme un violon. A cet âge, tout enseignement doit être artistique: lecture, écriture, calcul. Principe de l'autorité.
Dixième conférence, 1er Janvier 1922
A neuf ans, l'enfant franchit un seuil: il cesse de se confondre avec le monde environnant. Alors peut commencer l'enseignement des sciences naturelles: on observe le monde végétal en rapport avec la terre, l'animal en rapport avec l'humain. La mémoire. Les machines à calculer. Les devoirs à la maison.
Onzième conférence, 2 janvier 1922
L'enfant de dix à quatorze ans. Développement de la mémoire. La fatigue de l'élève: surmenage nerveux, métabolique ou moteur. Remède: le rythme. Vers douze ans, la musculature se lie au squelette. La pensée devient abstraite. Étude de la nature inorganique: minéralogie, physique, chimie. Enseignement de l'histoire.
Douzième conférence, 3 janvier 1922
Un développement physico-éthérique sain, base du libre épanouissement psycho-spirituel. Il s'agit moins de savoir que d'être. Importance des arts: musique vocale et instrumentale, peinture. Les langues. Grammaire. Mathématiques. Les tempéraments. L'humour.
Treizième conférence, 4 janvier 1922
Jeunes gens et jeunes filles après la quatorzième année. Naissance du corps astral et de l'imagination créatrice. Révolte face à ce monde absurde. Différence entre les sexes: mue, amour. Orient et Occident. Poésie dramatique. Histoire: approche masculine, épiméthéenne, et approche féminine, prométhéenne.
Quatorzième conférence, 5 janvier 1922
L'éducation esthétique. Filage, tissage. Initiation à la vie pratique. Éveil du sens de la beauté. Broderie: robe, oreiller, sac à ouvrage. Le génie de la langue. Problèmes de traduction. Initiation à la rhétorique.
Quinzième conférence, 6 janvier 1922
L'éducation physique: un domaine complexe où l'enseignant doit exercer son instinct et développer une sorte de symptomatologie. Se garder de tout fanatisme. Alimentation: aliments nutritifs et non-nutritifs. Thermorégulation: effets du froid et de la chaleur. Mouvement: gymnastique, jeux de plein air. L'anémie.
Seizième conférence, 7janvier 1922
L'éducation religieuse et morale. Fusion des domaines psycho-spirituel et corporel-physique l'eurythmie. L'École Waldorf est ouverte à tous, au simple d'esprit comme au génie. Pour éveiller la vie religieuse et morale, sans dogme ni commandement, cette pédagogie fait pénétrer la vie du sentiment dans le penser et dans le vouloir elle fait appel à la reconnaissance, à l'amour et au sentiment du devoir.
Réponses aux questions
Entretiens du Ier janvier 1922 - Entretiens du 3 janvier 1922 - Entretiens du 5 janvier 1922 . .