Destin des hommes et destin des peuples
PREMIÈRE CONFÉRENCE Berlin, 1er septembre 1914
Du destin des hommes et des peuples. De l’édifice en chantier à Dornach au début de la guerre. Foi en la victoire de la vie de l’esprit. Nécessité de comprendre les exigences de la gravité du temps. Évocation de la Bhagavad Gita. Langage du karma cosmique encore incompréhensible aujourd’hui. La puissance de l’amour peut naître de l’application de la science de l’esprit en aide aux événements actuels. Paroles de méditation.
DEUXIÈME CONFÉRENCE Berlin, 31 octobre 1914
Nationalité et nation selon la science de l’esprit. Nécessité de comprendre les événements actuels par la science de l’esprit. La part éternelle en l’homme et sa part nationale. Haines nationales et effacement du caractère national dans la mort. Les nations européennes représentatives des diverses parties constitutives de l’être humain. La haine, colère contre le moi supérieur lui-même lié à d’autres nationalités dans l’avenir. Les divers caractères des peuples européens. Leurs divers rapports avec les nations étrangères. Leurs diverses expériences à la porte de la mort. Leurs rapports à la conduite de la guerre. Position particulière de la Russie. La prière à l’Est. Merejkovski. Expériences occultes lors du déclenchement de la guerre. La science de l’esprit mise à l’épreuve des temps difficiles.
TROISIÈME CONFÉRENCE Berlin, 28 novembre 1914
De la nature de l’âme des peuples européens. Difficulté à considérer le terrestre comme maya. Pourquoi sympathie et antipathie n’entrent pas dans la caractérisation des âmes des peuples ? Rapport de l’âme individuelle à l’âme de son peuple lors du sommeil. De la puissance des vérités spirituelles. Action des esprits des peuples sur le développement terrestre. Émancipation de l’âme individuelle par la mort. Sens de la mort sur le champ de bataille. Imprégnations variées des peuples russe ou français par leur esprit du peuple. Combat entre êtres spirituels élevés pour l’introduction de courants spirituels dans l’humanité avec l’aide de l’âme des défunts. Inversion actuelle des alliances spirituelles par rapport aux alliances dans les combats terrestres. L’anthroposophie comme exigence de la part des mondes spirituels. La question de la responsabilité de la guerre et le karma de l’âme des peuples. Contribution à apporter à l’avenir par un renouveau spirituel de la pensée.
QUATRIÈME CONFÉRENCE Berlin, 17 janvier 1915
Nature de l’impulsion du Christ et de son esprit serviteur michaélique (I). L’impulsion du
Christ dépassant toute compréhension actuelle et son action vivante dans l’histoire. Le combat de Maxence contre Constantin en 312. Jusqu’au 9e siècle le lien avec le christianisme n’est que dans le corps éthérique. Tâche de l’Angleterre dans la 5e période postatlantéenne et tâche de l’Europe continentale. L’impulsion du Christ et Jeanne d’Arc. Différence entre développement de l’âme individuelle et de l’âme du peuple. Âme individuelle se réincarnant dans divers peuples. Divers types de relation à l’impulsion christique : par le sentiment, par la connaissance, par le moi et le corps astral. Exemple de Goethe dans son Faust. Tâches complémentaires pour l’avenir incombant à l’Europe de l’Ouest et à l’Europe de l’Est et grand danger à endommager la mission de l’Europe du Centre.
CINQUIÈME CONFÉRENCE Berlin, 19 janvier 1915
Nature de l’impulsion du Christ et de son esprit serviteur michaélique (II). Grands rapports historiques réglés dans le monde spirituel. Différences entre l’époque de Jeanne d’Arc et la nôtre. Monde mécanique ahrimanien et démoniaque. Visions de la bergère et christification de la clairvoyance romaine. Le secret de la naissance de Jeanne d’Arc, caractère de sa mort. Son triomphe sur Lucifer. Déversement dans l’humanité des forces divines spirituelles, par les actes humains, dans le monde ahrimanisé. De la nature de Michaël, sa force d’action jusque dans la compréhension physique. Forces vigilantes de compréhension spirituelle opposées à Ahriman. Correspondance de la tâche de l’époque avec celle de l’esprit du peuple allemand. Caractère de l’esprit du peuple allemand : force de sacrifice du sang sous Gabriel et force de la volonté de connaissance sous Michaël. Innocuité des poisons ahrimaniens par leur mise au jour.
SIXIÈME CONFÉRENCE Berlin, 26 janvier 1915
Les exigences du temps selon la science de l’esprit. La recherche actuelle et la reconnaissance de l’existence d’un monde spirituel. Incapacité d’une attitude conséquente. O. Binswanger : Processus nerveux et élément moral spirituel. La nature des systèmes religieux. Représentations dépassant le monde sensible. Nécessité de renforcer la vie de l’esprit aujourd’hui. Sens de la guerre. Le grand nombre de morts jeunes et les forces éthériques inutilisées pouvant servir le développement de l’humanité. Soin du rapport aux morts. Danger d’une certaine spiritualisation par la guerre. Nécessité spirituelle, et uniquement spirituelle, de la guerre. Exigences de notre temps et efforts spirituels. Augmentation des dérèglements nerveux. Dostoïevski et Hamerling. Force de guérison de la science de l’esprit.
SEPTIÈME CONFÉRENCE Berlin, 22 février 1915
Le suprasensible personnel. Trois expériences particulières avec des défunts lors de leurs funérailles. Trois nécessités différentes d’accéder à la connaissance de soi après la mort. Plénitude éblouissante après la mort. Atténuation nécessaire de la conscience dans l’au-delà. La science de l’esprit comme aide à la connaissance du monde spirituel et non comme théorie. Âme des peuples et corps éthériques non utilisés des morts jeunes. Leurs appels à s’unir avec des âmes incarnées pour le progrès de l’humanité. Expérience d’une telle union avec un jeune mort lors de la construction du Goetheanum.
HUITIÈME CONFÉRENCE Berlin, 2 mars 1915
Les trois décisions sur la voie de la connaissance imaginative. Passage par trois portes. La porte de la mort et l’importance de la pensée. Apparition de la tête d’ange ailée et intérêt pour
Ahriman de la cacher. La porte des éléments et l’importance de la maîtrise des pensées par la volonté. Apparition du lion et victoire sur lui par la force d’identification au destin. Intérêt de Lucifer de le cacher ; magie grise. La porte du Soleil et la rencontre avec l’organisme de nature inférieure de l’être humain. Apparition du dragon surmonté par une force plus grande puisée à une identification avec le destin encore plus forte. Les difficultés à la porte de la mort et nécessité de la connaissance de l’esprit de nos jours. La mort comme enseignement des âmes jeunes, notamment celles tombées au combat.
NEUVIÈME CONFÉRENCE Berlin, 9 mars 1915
Rythme du sommeil et de la vie éveillée dans la marche de l’évolution de l’être de l’univers.
Prise de conscience des expériences du sommeil. Éveil d’organes de la pensée dans le sommeil et évolution naturelle de la Lune à la Terre et à Jupiter. Méditation, processus cosmique de consommation de lumière et de chaleur prélevées dans l’univers. Traces involontaires laissées par le moi dans l’éther cosmique et attache karmique pour les vies suivantes. Sommeil et éveil dans le cours de l’évolution historique de l’esprit. Matérialisme et sommeil profond au 19e siècle (J. Mosen et J.v. Auffenberg). Nécessité de la conscience de l’esprit et méditation volontaire. Nécessité de la rencontre entre les forces éthériques non utilisées des jeunes victimes de la guerre et celles des âmes réceptives incarnées.
DIXIÈME CONFÉRENCE Berlin, 16 mars 1915
Les difficultés du chemin de l’esprit. L’empreinte de l’âme des peuples sur le caractère national des peuples européens. La difficulté principale due à l’attache de l’âme avec le corps. Le processus inconscient du souvenir et les connaissances spirituelles. Le processus d’empreinte de la méditation dans l’éther cosmique. Les premières expériences dans le supra-sensible. Le travail accompli sur son être supérieur propre par la méditation. Le rapport des êtres des hiérarchies supérieures avec l’être humain. Les esprits des peuples européens. Le développement de l’esprit du peuple allemand. La parenté entre la vie culturelle allemande, l’âme du peuple allemand et la science de l’esprit. Les événements en tant qu’avertissement pour surmonter le matérialisme.
ONZIÈME CONFÉRENCE Berlin, 20 avril 1915
L’homme éthérique en l’homme physique. Expérience de l’âme lors de la mort. Le lien vivant avec l’être de l’organisme terrestre. Le sommeil de l’être humain et le sommeil de l’être de la Terre. La force qui vit dans l’être de la Terre dès le mystère du Golgotha. L’âge des différentes forces de l’âme en lien avec les étapes planétaires de la Terre. Le souvenir. La volonté humaine et le karma. La vision du karma par l’immobilisation de la volonté. L’importance de l’observation réelle pour adhérer au monde spirituel. Le sens de la vie terrestre. L’avertissement par les événements de l’actualité.
DOUZIÈME CONFÉRENCE Berlin, 10 juin 1915
À propos de la grande sculpture destinée au bâtiment de Dornach. Les aspects acoustiques du bâtiment de Dornach. Description des trois figures du groupe sculpté. Forces émanant de la figure centrale et entité du Christ. Nécessaires oscillations de la vie humaine entre Lucifer et
Ahriman. La double nature du Méphisto de Goethe. Mission autonome de l’Europe entre
Lucifer et Ahriman, entre l’Est et l’Ouest. À propos du sérieux exigé par les événements de l’actualité.
TREIZIÈME CONFÉRENCE Berlin, 22 juin 1915
La nature prophétique des rêves. L’homme lunaire, solaire et saturnien en l’être humain. L’homme entre ses existences passées et futures. Caractère prophétique des rêves sous le vêtement d’expériences passées. L’apparition du rêve entre l’astral et l’éthérique. Les causes du devenir planétaire cachées en l’être humain : l’homme lunaire, le rêveur sur lequel agissent les entités supérieures. (Emerson, Ouchakov). L’homme saturnien, base du règne minéral du futur Jupiter. Les effets de la science de l’esprit sur l’homme solaire, base du règne végétal sur Jupiter. Effet sur l’être humain de la science de l’esprit sous ses formes futures en préparation d’un règne animal et d’une culture humaine sur Jupiter. Absurdité de l’atomisme physique. Explication de la parole du Christ : « Ciel et Terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas ».
QUATORZIÈME CONFÉRENCE Berlin, 6 juillet 1915
Signification cosmique de nos perceptions sensorielles et de nos facultés de penser, éprouver des sentiments, et vouloir. L’être humain dans le cosmos en rapport avec la petite part dont il est conscient. Aspect cosmique de la perception sensorielle. La « vue » en tant qu’illumination de la terre pour les autres planètes. La pensée humaine dans l’océan éthérique actif du monde des pensées se déversant en images. Signification encore plus ample du sentiment et de la volonté. Apparition en reflet dans l’être humain d’images des propriétés et des actes (sentiments) ; volonté et édification du monde par les hiérarchies. Sentiment et volonté, pierres de construction des mondes futurs. Clairvoyance contre liberté. Pensée autonome et emprise croissante du corps physique. Nécessité de la science de l’esprit comme contrepoids. Dangers que les forces spirituelles reniées et pourtant présentes tombent aux mains de Lucifer et d’Ahriman. Exemples dans l’histoire italienne (Cola de Rienzi et d’Annunzio).