Métamorphose (la) des plantes
Le grand ouvrage de la botanique de Goethe, génie de l'observation du vivant. Son regard pénètre au coeur même des phénomènes de croissance et parvient à saisir la vie dans ses métamorphoses et son devenir. Ce livre ouvre l'accès à une nouvelle compréhension de toute la nature.
Introduction et notes de Rudolf Steiner.
" Par le seul fait que nous disions du bourgeonnement qu'il est une reproduction successive, de la floraison et de la fructification qu'elles sont une reproduction simultanée, le mode de leurs manifestations est déjà caractérisé. Une plante qui bourgeonne s'étend plus ou moins, elle développe une tige ou un pied, les entre-noeuds sont généralement apparents, et ses feuilles caulinaires s'étendent de tous côtés. Au contraire, une plante qui fleurit s'est concentrée dans toutes ses parties, la longueur et la largeur sont en quel.que sorte supprimées, et tous ses organes se sont développés les uns au plus près des autres dans un état d'extrême concentration. Que la plante bourgeonne, fleurisse ou porte fruit, ce sont cependant toujours les mêmes organes qui, avec des destinations multiples et sous des formes souvent modifiées, obéissent à la prescription de la nature. Le même organe qui s'est étendu en tant que feuille sur la tige et a revêtu des formes très variées, se contracte maintenant pour donner un calice, s'étend à nouveau pour former un pétale, se contracte encore dans les organes sexuels, pour s'étendre une dernière fois dans le fruit. "
Extrait de "La métamorphose des plantes
" Goethe se sentait habilité à considérer les idées qui se formaient en lui lorsqu'il regardait les choses de la nature comme un résultat de l'observation, au même titre que la couleur rouge d'une rose. Pour lui, la science était un résultat de l'observation empli d'esprit, et néanmoins objectif. Il se sentait vivre, avec son esprit, au sein même de la nature. Il n'a jamais douté du fait que c'est la nature elle-même qui exprime son essence en tant que contenu de l'esprit humain, pour peu que l'homme se place avec elle dans une juste relation. Pour Goethe, quand l'homme parvient à savoir, c'est alors l'être de la nature qui vit en lui. Dans le savoir humain, c'est donc l'être même de la nature qui se révèle. Le processus de la connaissance n'est pas, à ses yeux, la simple reproduction formelle d'une réalité qui se cacherait dans la nature. Non, connaître, c'est amener réellement à se manifester quelque chose qui, sans l'esprit humain, n'existerait pas. Et pourtant Goethe n'en conçoit pas moins l'esprit comme le véritable contenu de la nature, parce que la connaissance est pour lui une immersion de l'âme humaine dans la nature. Goethe voulait une science qui implique l'homme tout entier, comme l'art le fait aussi d'une autre manière. "
Rudolf STEINER
TABLE DES MATIÈRES
Présentation de l'édition de 1992
Présentation de l'édition de 1975
RUDOLF STEINER: Introduction (1884)
GOETHE:
1. Objet et méthode de la morphologie
Formation et transformation des êtres organiques
L'auteur excuse son entreprise - Il introduit son dessein - Il donne un avant-propos à son contenu
Histoire de mes études de botanique
II. La métamorphose des plantes
A. Essai d'expliquer la métamorphose des plantes (1790)
Introduction - Des cotylédons - Développement des feuilles sur la tige d'un noeud à l'autre - Passage à l'inflorescence - Formation du calice - Formation de la corolle - Formation des étamines - Nectaires - Encore quelques remarques sur les étamines - Formation du style - Des fruits - Des enveloppes immédiates de la graine - Rétrospective et transition - Des yeux et de leur développement - Formation des fleurs et fruits agrégés - Rose prolifère - Oeillet prolifère - Théorie de l'anticipation de Linné
B. Suite
- Sort du manuscrit
- Sort du texte imprimé
- Découverte d'un excellent prédécesseur
- Kaspar Friedrich Wolff sur la formation de la plante
- Quelques remarques
- Un événement heureux
- Transition
- Faculté de juger intuitive
- Réflexion et résignation
- Impulsion formatrice
- Problème et réponse
- Travaux ultérieurs et collections (extraits)
- Exhortation amicale
- Effet produit par mon écrit sur la métamorphose des plantes
III. Préliminaires et prolongements
Travaux préliminaires à la morphologie (1788-1789)
- Des cotylédons - Introduction - Lois de formation des plantes
- Métamorphose des plantes. Second essai (1790)
- Bourgeons, stolons
- Tuniques séminales
- Propriétés des Monocotylédones
Essais sur la méthode de la botanique
- Ordre de l'entreprise
- Travaux préliminaires à une physiologie des plantes
- Schéma général pour (ensemble du Traité de morphologie
- Considérations sur la morphologie
Textes annexes à l'essai sur la métamorphose des plantes
- Action de la lumière
- Marche de la métamorphose
- Remarques à propos du 15e paragraphe de ma Métamorphose végétale
- A propos du paragraphe 15 de la Métamorphose des plantes
De la tendance spirale
Appendice
- Hymne à la nature (1783)
- Extraits des Maximes en prose
- Correspondance (extraits)
- Quelques indications bibliographiques .